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Vagues de chaleurs estivales : quand les médicaments donnent chaud

Certains médicaments fréquemment utilisés peuvent rendre plus sensibles aux effets de la chaleur. Ils peuvent augmenter le risque de souffrir de coups de chaleur ou d’autres effets néfastes. Plus le nombre de médicaments qu’une personne prend augmente, plus ce risque d’effets néfastes augmente. Lire la suite…

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Par Camille Gagnon, pharmacienne, directrice adjointe du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription

Pour beaucoup de gens, été rime avec soleil et plaisir. Malheureusement, depuis les dernières années, les vagues de chaleur extrême sont de plus en plus fréquentes. Cela peut rendre cette saison moins agréable et affecter la santé. La chaleur et l’humidité peuvent causer des coups de chaleur, de la déshydratation, des malaises, des hospitalisations et même des décès.

Avec l’âge, le corps s’ajuste moins bien aux changements de température. Ainsi, les aînés sont particulièrement à risque pendant les périodes de chaleur extrême. De plus, certaines conditions médicales qui sont plus fréquentes chez les aînés, comme le diabète ou la maladie de Parkinson, peuvent empêcher le corps de bien s’adapter à la chaleur.

Le saviez-vous ? Certains médicaments peuvent augmenter le risque de coups de chaleur

Certains médicaments fréquemment utilisés peuvent rendre plus sensibles aux effets de la chaleur. Ils peuvent augmenter votre risque de souffrir de coups de chaleur, ou de souffrir d’autres effets néfastes. Plus le nombre de médicaments qu’une personne prend augmente, plus ce risque d’effets néfastes augmente.

Des exemples de médicaments qui peuvent vous mettre à risque

Voici des exemples de médicaments qui peuvent nuire à la capacité du corps de s’adapter à la chaleur. Beaucoup sont des médicaments utilisés couramment. Certains de ces médicaments sont disponibles sous ordonnance, alors que d’autres sont en vente libre dans les pharmacies. Prenez-vous certains de ces médicaments ?

Certains médicaments diminuent la capacité de notre corps à produire de la sueur, ce qui est essentiel pour le refroidir quand il fait chaud. Par exemple :

  • Les bétabloquants (ex : métoprolol ou bisoprolol), des médicaments pour le cœur et la pression.

  • Les décongestionnants comme la pseudoéphédrine, que l’on retrouve dans les médicaments pour le rhume (sans prescription).

  • Les médicaments anticholinergiques, qui incluent certains produits pour les allergies disponibles en vente libre (ex : diphenhydramine ou Benadryl®), les somnifères en vente libre (ex : Nytol®), les médicaments pour traiter l’incontinence urinaire (ex : oxybutynine) ou certains antidépresseurs (ex : amitripytline ou nortriptyline). Pour en savoir plus sur les médicaments anticholinergiques, consultez l’article suivant.

Certains médicaments peuvent nous déshydrater ou augmenter notre risque de faire des chutes de pression. Par exemple :

  • Les diurétiques (ex : hydrochlorothiazide ou furosémide), les laxatifs (ex : Senokot®) ou certains médicaments pour le diabète (ex : Invokana® ou Jardiance®) qui augmentent l’élimination des liquides du corps par l’urine ou les selles.

  • Certains antidépresseurs (ex : fluoxétine ou venlafaxine) peuvent nous déshydrater en augmentant notre production de sueur.

Certains médicaments peuvent faire augmenter notre température corporelle. Par exemple :

  • Les médicaments antipsychotiques, comme l’olanzapine ou la quétiapine.

  • Les médicaments stimulants utilisés pour le trouble de l’attention, comme le Ritalin® ou l’Adderall®.

Certains médicaments peuvent causer de la somnolence, diminuer notre concentration et nous rendre moins réactif. Ainsi, ils peuvent diminuer notre capacité à adopter des comportements sécuritaires en temps de grande chaleur, comme boire de l’eau ou rester au frais. Par exemple :

Certains médicaments peuvent devenir toxiques pour le corps et les reins si vous devenez déshydraté à cause de la chaleur :

Que pouvez-vous faire pour prévenir les coups de chaleur et protéger votre santé cet été ?

Si vous prenez des médicaments, en particulier ceux qui sont identifiés dans cet article, vous pouvez agir pour vous préparer aux chaleurs de l’été. Voici trois choses que vous pouvez faire :

  1. Protégez-vous de la chaleur extrême et restez hydraté selon les recommandations de votre professionnel de la santé. Consultez la page Web suivante du Gouvernement du Canada pour savoir comment rester au frais pendant les périodes de chaleur, pour rester bien hydraté, et quoi faire en cas de coup de chaleur.

  2. Procédez à une révision de vos médicaments avec votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmière. Prenez rendez-vous avec pour effectuer une révision complète de tous vos médicaments. Avec votre professionnel de la santé, vous pourrez identifier les médicaments qui vous mettent à risque d’effets néfastes, incluant les coups de chaleur et la déshydratation par temps chaud. Un plan d’action pourrait ensuite être mis en place pour diminuer votre risque. N’oubliez pas que les médicaments vendus sans ordonnance peuvent également avoir des effets néfastes.

  3. N’hésitez pas à poser la question suivante à votre professionnel de la santé : « Ai-je toujours besoin de tous mes médicaments ? ». La réponse pourrait vous surprendre ! De plus, même s’il n’est pas possible d’arrêter un médicament, le fait d’en réduire la dose pourrait diminuer le risque d’effet néfaste. Par exemple, diminuer graduellement la dose de votre somnifère pourrait vous aider à passer un été plus alerte et plus sécuritaire, en santé.



À propos de l’auteure :

Camille Gagnon, pharmacienne, est directrice adjointe du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription. Camille est une possède de l’expérience en gestion de programmes cliniques, en pharmacie communautaire, et en enseignement.


 

Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de Santé Canada.

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Docteur, ai-je vraiment besoin d’un antibiotique ?

Lorsque les antibiotiques ne fonctionnent plus pour tuer les bactéries, on parle de résistance aux antibiotiques. Cela signifie que les infections causées par des bactéries peuvent devenir difficiles ou impossibles à traiter avec les antibiotiques. Lire la suite…

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Par Janet Currie et Johanna Trimble

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Qu'est-ce que la résistance aux antibiotiques et pourquoi doit-on y porter attention ?

Lorsque les antibiotiques ne fonctionnent plus pour tuer les bactéries, on parle de résistance aux antibiotiques. Cela signifie que les infections causées par des bactéries peuvent devenir difficiles ou impossibles à traiter avec les antibiotiques. On observe par exemple que les infections urinaires sont de plus en plus résistantes aux antibiotiques qui, avant, les guérissaient facilement et rapidement. Autre exemple : certains types de tuberculose sont résistantes à plusieurs antibiotiques et peuvent causer la mort, tout comme elles l’étaient avant l’utilisation des antibiotiques.

Au Canada, plus du quart des infections bactériennes sont maintenant résistantes aux antibiotiques qui devraient efficacement les guérir (1). En 2018, on a estimé que 15 Canadiens meurent chaque jour à cause de la résistance aux antibiotiques (1). Selon l’Organisation mondiale de la santé, la résistance aux antibiotiques est l’une des dix problèmes de santé publique les plus importants de notre époque (2). La résistance aux antibiotiques s’est récemment aggravée en raison d’un moins grand nombre de nouveaux antibiotiques développés au cours des dernières décennies, en particulier ceux qui ciblent les bactéries les plus résistantes.

Pourquoi les aînés devraient-ils se préoccuper de la résistance aux antibiotiques ?

Les Canadiens âgés de 60 ans et plus reçoivent 1,5 fois plus d’ordonnances d’antibiotiques que les autres groupes d’âge (3). Plusieurs raisons expliquent cela. Les aînés peuvent avoir un système immunitaire plus faible, ce qui les rend plus vulnérables aux infections bactériennes. De plus, les personnes qui vivent dans des centres de soins de longue durée ou qui sont hospitalisées sont plus à risque d’être exposées à des « superbactéries » comme le C. difficile. Le C. difficile peut provoquer une diarrhée potentiellement mortelle, en particulier chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou chez celles qui ont récemment utilisé des antibiotiques. C. difficile est maintenant résistant à la plupart des antibiotiques.

Quelles sont les causes de la résistance antibiotique ?

Older woman feeling ill, wrapped in shaw and pulling a tissue from a tissuebox.
  • L’utilisation d’antibiotiques lorsqu’ils ne sont pas nécessaires

    Les antibiotiques sont souvent prescrits pour traiter des maladies qui ne sont pas causées par des bactéries, comme le rhume et la grippe. Un autre exemple commun est lorsqu’un test de laboratoire montre la présence de bactéries dans l’urine, mais qu’il y a aucun symptôme d’une infection urinaire. Cela peut être fréquent chez les aînés. Dans ce contexte, donner des antibiotiques pourrait entraîner une résistance aux antibiotiques.

  • L’utilisation excessive d’antibiotiques à large spectre

    Les antibiotiques à large spectre sont un type d’antibiotique qui tue plusieurs types de bactéries et non pas seulement les bactéries spécifiques responsables de la maladie. Un exemple de ces médicaments sont les fluroquinolones, des antibiotiques à large spectre dont le nom se termine par « floxacine », comme la ciprofloxacine ou Cipro®. Leur surutilisation contribue à la résistance aux antibiotiques. Des antibiotiques qui se concentrent sur les bactéries spécifiques à l’origine de l’infection devraient être utilisés lorsque c’est possible. Parfois, des tests sont nécessaires pour déterminer le type de bactérie en cause. À noter, les fluroquinolones doivent aussi être utilisées avec prudence car elles peuvent causer des effets secondaires nocifs (4).

  • Ne pas suivre les instructions 

    Il est important de n’utiliser que les antibiotiques qui vous ont été prescrits et de les prendre pour toute la durée prescrite et ce, même si l’infection semble être guérie avant la fin du traitement.

  • Une utilisation mondiale d’antibiotiques mal réglementée

    Les antibiotiques sont surutilisés dans l’agriculture, la production de fruits de mer et de viande. Dans certains pays, ils sont disponibles sans ordonnance, ce qui entraîne une surconsommation et contribue à la résistance. Les résidus de l'utilisation d'antibiotiques contaminent le sol et l’eau, une autre cause de résistance aux antibiotiques.

Que pouvez-vous faire pour réduire la résistance aux antibiotiques ?

Young woman health care professional and older man discuss the patient's medications.

À éviter :

  • Ne partagez pas vos antibiotiques et n’utilisez pas des antibiotiques restants d’anciennes ordonnances.

  • Si votre médecin, infirmière, dentiste ou pharmacien vous dit que vous n’avez pas d’antibiotique, n’exigez pas d’en recevoir un.

À faire :

  • Demandez à votre médecin, infirmière, dentiste ou pharmacien : « Ai-je vraiment besoin d’un antibiotique ? »

  • Si on vous prescrit des antibiotiques, suivez les conseils de votre médecin, infirmière, dentiste ou pharmacien.

  • Prenez les antibiotiques tels que prescrits, même si vous vous sentez mieux avant d’avoir terminé.

  • Prévenez les infections bactériennes :

    • Lavez-vous les mains régulièrement, surtout après être allé aux toilettes et avant de manger.

    • Évitez tout contact étroit avec des personnes malades.

  • Assurez-vous que vos vaccins soient à jour.

  • Sensibilisez vos proches aux dangers de la résistance aux antibiotiques et aux façons d’utiliser les antibiotiques de façon judicieuse.


PARLEZ TOUJOURS À VOTRE MÉDECIN, VOTRE PHARMACIEN OU VOTRE INFIRMIÈRE AVANT D'ARRÊTER OU DE MODIFIER LA DOSE DE TOUT MÉDICAMENT.


Références

1. Conseil des académies canadiennes. (2019). Quand les antibiotiques échouent. Ottawa (ON): Comité d’experts sur les incidences socioéconomiques potentielles  de la résistance aux antimicrobiens au Canada. https://www.rapports-cac.ca/wp-content/uploads/2018/10/Quand-les-antibiotiques-%C3%A9chouent-4.pdf

2. Organisation mondiale de la santé. (17 novembre 2021). Résistance aux antimicrobiens. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/antimicrobial-resistance 

3. Agence de la santé publique du Canada. (3 avril 2018). Prescrire les antibiotiques judicieusement (Points cliniques). Gouvernement du Canada. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/medicaments-et-produits-sante/prescrire-antibotiques-judicieusement.html

4. Santé Canada. (23 janvier 2017). Résumé de l’examen de l’innocuité - Fluoroquinolones - Évaluation du risque potentiel d’effets secondaires persistants et incapacitants. Gouvernement du Canada. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/medeffet-canada/examens-innocuite/resume-examen-innocuite-fluoroquinolones-evaluation-risque-potentiel-effets.html

À propos des auteures :

Janet Currie est une travailleuse sociale impliquée dans la sécurité des médicaments et des patients depuis plus de 17 ans. Elle est particulièrement préoccupée par la sécurité et l'efficacité des médicaments en psychiatrie et leurs répercussions sur les aînés. Elle est ancienne coprésidente du Réseau canadien pour la santé des femmes et membre du Comité consultatif d'experts sur la vigilance des produits de santé de Santé Canada. Elle possède et gère un site Web sur la sécurité des médicaments psychiatriques et a souvent témoigné devant le Sénat canadien et le Comité permanent de la santé sur la surveillance des médicaments d’ordonnance et les effets nuisibles des médicaments. Elle termine un doctorat sur la sécurité des médicaments et l’usage des médicaments à des fins autres que celles approuvées par Santé Canada, à l’University of British-Columbia. Janet est membre exécutive et présidente du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

Johanna Trimble est une défenseure des droits des patients et membre du BC Patient Voices Network. Elle est membre du sous-comité de soins gériatriques et de soins palliatifs du Council on Health Promotion for Doctors of BC. À titre de conférencière, elle enseigne à des étudiants en médecine de première année à l’University of British-Columbia au sujet de la gériatrie communautaire ainsi qu'à des étudiants en pharmacie, sur les problèmes liés à la médication dans les établissements de soins de longue durée. Johanna est membre active du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

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Êtes-vous victime d’une cascade de prescriptions ?

Par Camille Gagnon, Janet Currie et Johanna Trimble

Pour chaque médicament que l’on prend, il y a un risque d’effet secondaire. Plus on prend de médicaments, plus on augmente le risque d’effets secondaires. Chaque fois que vous ressentez de nouveaux symptômes, vous et vos professionnels de la santé devez d’abord déterminer s’ils peuvent être causés par les médicaments que vous prenez. Lire la suite…

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Par Camille Gagnon, Janet Currie et Johanna Trimble

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Qu’est-ce qu’une cascade de prescriptions ?

Une cascade de prescriptions peut se produire lorsque vous et/ou vos professionnels de la santé ne réalisez pas que de nouveaux symptômes sont en fait des effets secondaires causés par l’un de vos médicaments. Lorsque cela se produit, un professionnel de la santé peut à tort vous diagnostiquer une nouvelle condition médicale et vous prescrire un nouveau médicament pour traiter les effets secondaires du premier médicament.

Ce nouveau médicament peut également causer des effets secondaires. Lorsque vous et/ou vos professionnels de la santé interprétez ces effets comme étant une autre condition, cela peut conduire à encore plus d’ordonnances. Le résultat ? On peut finir par prendre une cascade de nouveaux médicaments qui ne sont pas nécessaires et qui peuvent nous nuire.

Pour chaque médicament que l’on prend, il y a un risque d’effet secondaire. Plus on prend de médicaments, plus on augmente le risque d’effets secondaires. Chaque fois que vous ressentez de nouveaux symptômes, vous et vos professionnels de la santé devez d’abord déterminer s’ils peuvent être causés par les médicaments que vous prenez. Cela permettra d’éviter un problème commun et évitable appelé la cascade de prescriptions.

L’histoire de Mme Jobin

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Mme Jobin, âgée de 75 ans, avait remarqué certains changements au cours des derniers mois. Le soir venu, il lui était difficile de tomber endormie. Elle avait l’impression de passer des heures à se retourner dans son lit, les yeux grands ouverts. Pourtant, sa routine de retraitée était restée intacte : elle voyait ses amis, pratiquait la marche au quotidien et faisait bien attention de limiter le café. Ses médicaments n’avaient pas changé non plus : elle prenait depuis quelques années déjà des médicaments contre la dépression, le cholestérol élevé et la haute pression.

En espérant pouvoir bien dormir au moins pour quelques jours, Mme Jobin s’acheta une petite boîte de somnifères (Sleep-Eze®) sur le plancher de la pharmacie, médicament qu’elle essaya le soir venu. Sans trop de succès. Elle passa un certain temps à attendre le sommeil, mais conclut tout de même qu’il
valait la peine de poursuivre cet essai pour encore quelque temps. Au cours des jours qui suivirent, Mme Jobin remarqua qu’elle avait la bouche très sèche, ce qui la forçait à garder un verre d’eau sur la table de chevet. Le matin, elle se réveillait aussi un peu étourdie – comme si son cerveau était dans la ouate ! Elle nota également qu’elle était plus constipée qu’à l’habitude. Son sommeil, lui, n’était à vrai dire pas tellement meilleur... un peu embêtée, Mme Jobin décida de consulter sa pharmacienne Nadia pour parler de ces nouveaux symptômes, en plus de ses problèmes d’insomnie qui ne s’amélioraient pas.

Après avoir écouté Mme Jobin lui raconter les événements des derniers mois, Nadia lui indiqua que les problèmes de bouche sèche, de constipation et d’étourdissements étaient probablement causés par la prise de ce nouveau somnifère acheté à la pharmacie. Puis, après avoir révisé son dossier, elle lui indiqua qu’il était aussi possible que ses problèmes d’insomnie soient causés par un de ses médicaments réguliers contre la dépression, le bupropion.

« En traitant un effet secondaire possible d’un médicament avec un nouveau médicament, on crée ce qu’on appelle une cascade de prescriptions. Par exemple, ici, il est possible que vous ayez voulu traiter l’insomnie causée par un de vos médicaments, le bupropion, avec un nouveau médicament, un somnifère. On aurait affaire à une cascade de prescriptions. » Mme Jobin était perplexe. Elle prenait le bupropion depuis plus de deux ans, à la même dose. Était-il possible que des effets secondaires apparaissent après un aussi long moment ? La pharmacienne répondit clairement : « Oui. Un effet secondaire peut apparaître n’importe quand. »

 
La cascade de prescriptions de Mme Jobin.png
 

Identifier les effets secondaires pour prévenir les cascades de prescriptions

En augmentant le nombre de médicaments que l’on prend, on augmente aussi notre risque de souffrir d’un effet secondaire. C’est ce qui est arrivé à Mme Jobin, qui en prenant un médicament pour traiter son insomnie, s’est retrouvée avec de nouveaux effets secondaires (bouche sèche, constipation et étourdissements). Heureusement, suite à la consultation avec sa pharmacienne, les effets secondaires ont été reconnus. Pour éviter les cascades de prescriptions, la clé est d’identifier lorsque de nouveaux symptômes sont en fait des effets secondaires de certains médicaments.

Lorsqu’on suspecte qu’un symptôme est causé par un médicament, considérez la déprescription avec votre professionnel de la santé. La déprescription est la réduction de dose ou l’arrêt d’un médicament de façon planifiée et supervisée. Le but de la déprescription est de maintenir ou d’améliorer la qualité de vie.

Quelques exemples de cascades de prescriptions :

Quelques exemples de cascades de prescriptions.png

Que pouvez-vous faire pour prévenir les cascades de prescriptions ?

Il n’est pas toujours facile d’identifier les cascades de prescriptions, car elles peuvent durer des années et impliquer des conditions médicales, des symptômes et des médicaments différents. De nombreux symptômes, tels que la fatigue, la confusion, les étourdissements et les chutes, peuvent en fait être des effets secondaires des médicaments, et non un signe de vieillesse ou une nouvelle condition médicale. Ces effets secondaires peuvent entraîner des hospitalisations et affecter votre vie et votre bien-être. Voici cinq choses que vous pouvez faire pour prévenir les cascades de prescriptions :

  1. Posez des questions. Vous remarquez un nouveau symptôme chez vous ou chez un proche ? Demandez à un professionnel de la santé : « Est-ce que ce pourrait être un effet secondaire causé par mes médicaments ? ». N’assumez pas que votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmière est au courant de tout. Si vous avez un doute spécifique par rapport à un médicament, posez la question !

  2. N’oubliez pas les médicaments sans ordonnance. Les médicaments sans ordonnance et les produits de santé naturels peuvent aussi causer des effets indésirables et des cascades de prescriptions. Le somnifère qu’a pris Mme Jobin n’en est qu’un exemple. N’oubliez pas d’inclure ces produits sur votre liste de médicaments et d’en informer vos professionnels de la santé.

  3. Restez vigilant et faites réévaluer vos médicaments régulièrement. De nouveaux effets secondaires des médicaments peuvent apparaître après plusieurs mois, voire plusieurs années à prendre le même médicament à la même dose. Même si sur papier, rien n’a changé, votre corps et votre état de santé changent avec le temps, ce qui peut affecter la façon dont notre corps traite les médicaments. Assurez-vous d’effectuer une révision de vos médicaments au moins une fois par année, et à chaque fois qu’il y a un changement dans vos médicaments.

  4. Considérez la déprescription. Lorsqu’on identifie une cascade de prescriptions, il est pertinent de se demander si on devrait considérer la déprescription, soit réduire la dose ou cesser le médicament. Si c’est le cas, on doit mettre en place un plan approprié en équipe avec un professionnel de la santé.

  5. Est-ce qu’il existe des alternatives ? Est-ce que d’autres traitements plus sécuritaires (médicaments ou pas) pourraient aider à traiter cette condition médicale ?

De retour à Mme Jobin

la cascade de prescriptions

Suite à leur discussion, la pharmacienne de Mme Jobin lui proposa de contacter son médecin de famille pour lui suggérer de diminuer la dose de bupropion, pour voir si son sommeil s’améliorerait. En attendant la réponse du médecin, elle lui recommanda d’arrêter de prendre les somnifères et lui remit une brochure éducative décrivant des stratégies prouvées efficaces pour mieux dormir, sans médicament.

Environ deux semaines après avoir diminué la dose de l’antidépresseur, Mme Jobin nota une amélioration marquée de son sommeil. Elle avait également apprécié les techniques décrites dans la brochure, qui encouragent un horaire de sommeil régulier et limitent les siestes. Mme Jobin était satisfaite. Sa conclusion ? À l’avenir, elle s’assurera de toujours demander « Est-ce que ce symptôme pourrait être causé par un médicament ? » à sa pharmacienne ou son médecin lors de l’apparition de nouveaux symptômes, pour éviter les cascades de prescriptions !

PARLEZ TOUJOURS À VOTRE MÉDECIN, VOTRE PHARMACIEN OU VOTRE INFIRMIÈRE AVANT D'ARRÊTER OU DE MODIFIER LA DOSE DE TOUT MÉDICAMENT.

À propos des auteures :

Camille Gagnon, pharmacienne clinicienne, est directrice adjointe du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription. Son objectif : optimiser l’usage des médicaments dans la population en promouvant la déprescription des médicaments qui ne sont plus bénéfiques ou qui peuvent être nuisibles chez les personnes âgées. Elle travaille en clinique de santé familiale à réviser la médication et à prodiguer de l’enseignement aux patients. Elle a aussi travaillé en pharmacie communautaire de même qu’en gestion de programmes cliniques. Finalement, elle a œuvré comme enseignante de pharmacologie auprès de futurs techniciens en pharmacie.

Janet Currie est une travailleuse sociale impliquée dans la sécurité des médicaments et des patients depuis plus de 17 ans. Elle est particulièrement préoccupée par la sécurité et l'efficacité des médicaments en psychiatrie et leurs répercussions sur les aînés. Elle est ancienne coprésidente du Réseau canadien pour la santé des femmes et membre du Comité consultatif d'experts sur la vigilance des produits de santé de Santé Canada. Elle possède et gère un site Web sur la sécurité des médicaments psychiatriques et a souvent témoigné devant le Sénat canadien et le Comité permanent de la santé sur la surveillance des médicaments d’ordonnance et les effets nuisibles des médicaments. Elle termine un doctorat sur la sécurité des médicaments et l’usage des médicaments à des fins autres que celles approuvées par Santé Canada, à l’University of British-Columbia. Janet est membre exécutive et présidente du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

Johanna Trimble est une défenseure des droits des patients et membre du BC Patient Voices Network. Elle est membre du sous-comité de soins gériatriques et de soins palliatifs du Council on Health Promotion for Doctors of BC. À titre de conférencière, elle enseigne à des étudiants en médecine de première année à l’University of British-Columbia au sujet de la gériatrie communautaire ainsi qu'à des étudiants en pharmacie, sur les problèmes liés à la médication dans les établissements de soins de longue durée. Johanna est membre active du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

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Jennie Herbin Jennie Herbin

Tout ce que vous devriez savoir sur les médicaments anticholinergiques

Par Johanna Trimble et Janet Currie

Certains médicaments que vous prenez pour traiter les allergies, le sommeil, les nausées, la dépression ou l’incontinence appartiennent à un groupe de médicaments appelés les médicaments anticholinergiques. Ils agissent en bloquant l’effet d’une substance chimique dans votre corps appelée l’acétylcholine. Lire la suite…

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Par Johanna Trimble et Janet Currie

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Qu’est ce qu’un médicament anticholinergique ?

Certains médicaments que vous prenez pour traiter les allergies, le sommeil, les nausées, la dépression ou l’incontinence appartiennent à un groupe de médicaments appelés les médicaments anticholinergiques. Ils agissent en bloquant l’effet d’une substance chimique dans votre corps appelée l’acétylcholine. L’acétylcholine est essentielle au fonctionnement du corps. Elle vous aide à rester vigilant, à garder un rythme cardiaque régulier, à respirer, à digérer les aliments, à transpirer et à vider la vessie. Lorsque vous prenez un médicament anticholinergique, il agit sur de nombreuses parties du corps en même temps.

Comment savoir si je prends un médicament anticholinergique ?

Les médicaments anticholinergiques peuvent être prescrits ou encore achetés sans ordonnance. Voici certains des types de médicaments anticholinergiques les plus courants* :

  • Médicaments contre les allergies (par exemple, Benadryl® – diphenhydramine)

  • Médicaments contre la nausée (par exemple, Gravol® – dimenhydrinate)

  • Antidépresseurs (par exemple, Paxil® – paroxétine)

  • Antipsychotiques (par exemple, Seroquel® – quétiapine)

  • Médicaments contre l’incontinence urinaire (par exemple, Ditropan® – oxybutynine)

  • Somnifères (par exemple, trazodone ou des médicaments en vente libre comme Nytol® ou Sominex®)

  • Relaxants musculaires (par exemple, Robaxin® – méthocarbamol)

  • Tous les opioïdes

  • Combinaison de deux médicaments ou plus (par exemple, Tylenol PM® ou autres médicaments avec « PM » dans leur nom, qui contiennent l’ingrédient diphenhydramine)

*Cette liste n’inclut pas tous les médicaments anticholinergiques.

 
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Le saviez-vous ?

Des ingrédients anticholinergiques puissants peuvent se retrouver dans plusieurs médicaments en vente libre. Lisez toujours la liste des ingrédients sur l'emballage de tous les médicaments que vous achetez. S'il y a deux ingrédients ou plus, c’est une combinaison. Une combinaison peut contenir un médicament anticholinergique. Par exemple, la diphenhydramine ou le dimenhydrinate sont des médicaments anticholinergiques puissants que l'on trouve dans de nombreux produits de vente libre.

DEMANDEZ À VOTRE MÉDECIN, VOTRE PHARMACIEN OU VOTRE INFIRMIÈRE SI LES MÉDICAMENTS QUE VOUS PRENEZ ONT DES EFFETS ANTICHOLINERGIQUES.

Les aînés sont plus à risque de souffrir des effets néfastes des médicaments anticholinergiques. Pourquoi ?

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Avec le vieillissement, notre foie et nos reins n’éliminent plus aussi bien les médicaments. Nous devenons donc plus sensibles à leurs effets. De plus, de nombreuses personnes âgées ont plus d'un problème de santé et prendront de nombreux médicaments, y compris un ou plusieurs médicaments anticholinergiques. Plus une personne prend de médicaments, plus il est probable qu'elle aura des effets secondaires indésirables.

Quels sont les effets secondaires des médicaments anticholinergiques ?

Les médicaments anticholinergiques peuvent causer de nombreux effets secondaires différents. Les effets secondaires peuvent apparaître à tout moment, même après plusieurs années à prendre le même médicament. Vous pourriez penser que de nouveaux symptômes sont une nouvelle maladie, alors qu'en fait ce sont des effets secondaires de vos médicaments.

Votre risque de souffrir d’un effet secondaire est plus élevé si :

  • vous prenez une dose plus élevée des médicaments;

  • vous prenez le médicament pendant une longue période de temps;

  • vous prenez plus d'un type de médicaments anticholinergiques.

Voici quelques effets secondaires courants des médicaments anticholinergiques :

 
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La prise de médicaments anticholinergiques augmente-t-elle mon risque de souffrir de démence ?

Quelques études suggèrent que les personnes âgées qui utilisent des médicaments anticholinergiques pendant une longue période ou à des doses plus élevées pourraient présenter un risque plus élevé de souffrir de démence. La recherche n'a pas encore prouvé ce lien, mais cela suggère que les personnes âgées devraient limiter le nombre de médicaments anticholinergiques qu'elles prennent et utiliser la dose la plus faible possible, pendant la durée la plus courte possible.

Comment puis-je réduire mon risque d'effets secondaires causés par les médicaments anticholinergiques ?

* La calculatrice de charge anticholinergique a été développée pour aider les professionnels de la santé à examiner la liste de médicaments d’un patient et identifier des changements qui pourraient être faits pour que les médicaments soient…

* La calculatrice de charge anticholinergique a été développée pour aider les professionnels de la santé à examiner la liste de médicaments d’un patient et identifier des changements qui pourraient être faits pour que les médicaments soient plus sûrs. Cliquez sur le lien suivant pour visiter le site : www.acbcalc.com.

PARLEZ TOUJOURS À VOTRE MÉDECIN, VOTRE PHARMACIEN OU VOTRE INFIRMIÈRE AVANT D'ARRÊTER OU DE MODIFIER TOUT MÉDICAMENT.

Références

  1. Coupland CAC, Hill T, Dening T, Morriss R, Moore M, Hippisley-Cox J. Anticholinergic Drug Exposure and the Risk of Dementia: A Nested Case-Control Study. JAMA Intern Med. 2019;179(8):1084–1093. doi:10.1001/jamainternmed.2019.0677 https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2736353

  2. King R, Rabino S. ACB Calculator. http://www.acbcalc.com

À propos des auteures :

Johanna Trimble est une défenseure des droits des patients et membre du BC Patient Voices Network. Elle est membre du sous-comité de soins gériatriques et de soins palliatifs du Council on Health Promotion for Doctors of BC. À titre de conférencière, elle enseigne à des étudiants en médecine de première année à l’University of British-Columbia au sujet de la gériatrie communautaire ainsi qu'à des étudiants en pharmacie, sur les problèmes liés à la médication dans les établissements de soins de longue durée. Johanna est membre active du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

Janet Currie est une travailleuse sociale impliquée dans la sécurité des médicaments et des patients depuis plus de 17 ans. Elle est particulièrement préoccupée par la sécurité et l'efficacité des médicaments en psychiatrie et leurs répercussions sur les aînés. Elle est ancienne coprésidente du Réseau canadien pour la santé des femmes et membre du Comité consultatif d'experts sur la vigilance des produits de santé de Santé Canada. Elle possède et gère un site Web sur la sécurité des médicaments psychiatriques et a souvent témoigné devant le Sénat canadien et le Comité permanent de la santé sur la surveillance des médicaments d’ordonnance et les effets nuisibles des médicaments. Elle termine un doctorat sur la sécurité des médicaments et l’usage des médicaments à des fins autres que celles approuvées par Santé Canada, à l’University of British-Columbia. Janet est membre exécutive et présidente du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

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Pour quelle raison prenez-vous un IPP ?

Par Dre Cara Tannenbaum

À l’âge de 67 ans, M. Rivard aimait se décrire comme étant un homme en bonne santé. Vers la fin de l’année dernière, l’apparition de fortes sensations de brûlures à l’estomac et à la gorge particulièrement après les repas, ont toutefois commencé à l’incommoder. Lire la suite…

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Par Dre Cara Tannenbaum, gériatre et directrice, Réseau canadien pour l’usage approprié et la déprescription

À l’âge de 67 ans, M. Rivard aimait se décrire comme étant un homme en bonne santé. Vers la fin de l’année dernière, l’apparition de fortes sensations de brûlures à l’estomac et à la gorge, particulièrement après les repas, ont toutefois commencé à l’incommoder. L’inconfort était tel que parfois, son sommeil s’en trouvait incommodé. M. Rivard a donc consulté son médecin de famille, à la recherche d’une solution pour ces nouveaux symptômes.

Selon Dr Sabbah, son médecin de famille, M. Rivard souffrait de reflux gastrique. Pour atténuer ses symptômes, Dr Sabbah lui a prescrit de l’oméprazole, un inhibiteur de la pompe à protons (IPP). Dr Sabbah lui a expliqué que les IPP sont fréquemment utilisés pour soulager les brûlures d'estomac et le reflux gastrique, en réduisant la production d'acide dans l'estomac. Après la prise de son nouveau médicament, M. Rivard se sentit mieux rapidement. Tout revint à la normale en l’espace d’une semaine.

Quelques mois plus tard, M. Rivard procédait au renouvellement de ses ordonnances. Sa pharmacienne, Paula, a remarqué qu'il prenait de l'oméprazole depuis quelque temps déjà. « Savez-vous pour quelle raison vous prenez de l'oméprazole depuis trois mois ? demanda-t-elle.

– J'ai eu de graves brûlures d'estomac et mon médecin me l'a prescrit. Cela m’a vraiment aidé , a répondu M. Rivard. Pourquoi, y a-t-il un problème ? 

– Lorsque ce médicament est utilisé pour traiter le reflux gastrique, on ne devrait normalement le prendre que pendant 4 à 8 semaines. Cependant, il existe des cas où les patients ont besoin de ces médicaments plus longtemps. Par exemple, certaines personnes prennent des médicaments anti-inflammatoires pendant une longue période et ont besoin d'un IPP pour protéger leur estomac des effets secondaires, a expliqué Paula. D'autres ont un diagnostic tel que l’œsophage de Barrett, qui requiert un usage chronique d’IPP. Cependant, trop souvent les IPP sont surprescrits et utilisés plus longtemps que nécessaire chez les patients comme vous, souffrant de reflux gastrique.

 – M. Rivard était un peu confus : « Pourquoi serait-ce si grave? Ces médicaments ne semblent pas me causer d’effets secondaires », a-t-il déclaré.

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Paula a expliqué la nécessité d’évaluer les avantages et les risques de tous les médicaments. « Pris à long terme, les IPP sont associés à certains effets secondaires sérieux, a fait remarquer Paula. Il existe un risque plus élevé de fractures de la hanche, de pneumonie, d'infections intestinales, de problèmes rénaux ainsi que de carences en vitamine B12 et en magnésium lorsqu’on prend un IPP. 

– M. Rivard acquiesça. « Je suis bien d’accord, il est logique d’arrêter un médicament si je n’en ai pas vraiment besoin, surtout quand cela peut provoquer des effets secondaires. De plus, je n'aime pas l'idée de dépenser de l'argent pour quelque chose dont je n'ai pas réellement besoin. » 

Le doute a envahi M. Rivard. Ces risques l’inquiétaient, mais d’autres préoccupations l’ont rattrapé. « Que se passera-t-il si mes brûlements d’estomac reviennent ? C’était vraiment grave, je n’arrivais même plus à dormir ! Paula calma ses inquiétudes. Il y a plusieurs façons de réduire les chances de souffrir de symptômes de rebond. On peut diminuer la dose du médicament, ou alors le prendre à tous les deux jours. Autrement, une façon qui convient à plusieurs personnes est de prendre le médicament seulement au besoin, lorsqu’ils ont des symptômes. » Elle lui a donné cette brochure, qui expliquait le processus en détails.

« Lorsque vous avez des brûlures d'estomac ou des reflux gastriques, il est plus prudent d’essayer de prendre de la ranitidine (Zantac®) ou des antiacides, y compris Tums®, Rolaids® ou Maalox®, pour maîtriser vos symptômes. Utilisez-les uniquement lorsque cela est nécessaire, a-t-elle conseillé. La plupart des personnes qui ont des brûlures d'estomac n'ont même pas besoin de médicaments. Plusieurs changements au niveau du mode de vie peuvent vous aider. Vous pouvez manger de plus petits repas et éviter de manger avant le coucher. Si vous éprouvez de l’inconfort pendant la nuit, gardez la tête surélevée avec des oreillers supplémentaires lorsque vous dormez. Vous pouvez également éviter les aliments qui aggravent les brûlures d'estomac, tels que les aliments épicés, les boissons contenant de la caféine et l'alcool. Perdre du poids et éviter de fumer réduit également le risque de développer des brûlures d'estomac. »

M. Rivard était plutôt perplexe face à tout cela, mais heureux d’avoir été mis au fait de ces informations. Il a accepté que Paula contacte le Dr Sabbah afin de diminuer sa dose d'IPP pendant 4 semaines, pour ensuite le cesser complètement. Son médecin a accepté de déprescrire son IPP. La déprescription signifie cesser un médicament ou en réduire la dose lorsqu’il n’a plus d’effet bénéfique ou qu’il peut être nuisible.

M. Rivard a graduellement arrêté son IPP avec l'aide de son médecin et de son pharmacien. Maintenant, quand il a des brûlures d'estomac, il prend Tums® ou Rolaids®, qui soulagent bien ses symptômes. Il a également perdu du poids, a commencé à faire du sport plus souvent et évite les aliments qui peuvent causer des brûlures d'estomac, comme le café et l'alcool. Ces changements ont eu un impact très positif sur sa santé !

M. Rivard se considère chanceux d’avoir pu apprendre ces informations pertinentes à sa santé et ses médicaments. Quelques tests lui ont permis de déterminer les facteurs aggravants son reflux, comment le prévenir et le gérer en toute sécurité lorsque cela se produit. Il apprécie que les professionnels de la santé aient pris le temps de cesser un médicament dont il n'avait plus besoin. Il a même raconté son histoire à ses amis et à sa famille, pour les encourager à en parler avec leur infirmière, leur médecin ou leur pharmacien. 

Si vous prenez un IPP, assurez-vous que l’on vous prescrive la dose la plus faible pour la période la plus courte possible.

Vous n’êtes pas sur de savoir si vous prenez un IPP? Voici une liste:

Liste d’IPP

Marque

Losec
Nexium
Dexilant
Prevacid
Pariet
Pantoloc
Tecta

Nom générique

Oméprazole
Esoméprazole
Dexlansoprazole
Lansoprazole
Rabéprazole
Pantoprazole sodium
Pantoprazole magnésium

N'arrêtez jamais un médicament sans d'abord en parler à votre médecin, votre infirmière ou à votre pharmacien.  

Pour plus d'informations sur les IPP et les alternatives plus sûres, consultez cette brochure.

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Mieux gérer vos médicaments : 9 conseils utiles

Par Johanna Trimble et Janet Currie

Faites le suivi de vos médicaments. C'est à vous ou à vos proches de faire le suivi des médicaments que vous prenez. Il est peu probable que tous les professionnels de la santé que vous consultez aient accès à votre liste de médicaments en ligne! Les différents dossiers médicaux électroniques ne communiquent pas tous entre eux. Lire la suite…

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Par Johanna Trimble et Janet Currie

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Consultez toujours votre médecin avant d'arrêter, modifier ou commencer un médicament.

1. Faites le suivi de vos médicaments. C'est à vous ou à vos proches de faire le suivi des médicaments que vous prenez. Il est peu probable que tous les professionnels de la santé que vous consultez aient accès à votre liste de médicaments en ligne! Les différents dossiers médicaux électroniques ne communiquent pas tous entre eux.

2. Gardez une liste. Pour votre sécurité, portez toujours une liste de médicaments MISE À JOUR sur vous et gardez une autre copie aimantée à votre réfrigérateur. Assurez-vous d'y inclure les médicaments en vente libre ainsi que ceux prescrits par des spécialistes.

3.  Faites affaire avec une seule pharmacie. Essayez de remplir vos ordonnances dans une seule pharmacie afin de faciliter l’évaluation des interactions médicamenteuses. La liste de vos médicaments fournie par une pharmacie montrera seulement ce que cette même pharmacie vous a servi.

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4. Ne commencez pas un nouveau médicament quand vous êtes seul. C’est un phénomène rare, mais si vous avez une réaction allergique grave, vous aurez besoin d'aide médicale immédiate. Ne prenez jamais un médicament d'ordonnance destiné à quelqu'un d'autre.

5. Vérifiez votre ordonnance. Lorsque vous recevez vos médicaments à la pharmacie, vérifiez toujours votre nom et le nom du médicament sur la bouteille. Il est arrivé que des gens qui portaient le même nom aient reçu l’ordonnance d’un autre individu.

6. Soyez conscient des effets secondaires. Si vous remarquez un symptôme après avoir pris un nouveau médicament, ne supposez pas qu'il s'agit d'une « nouvelle condition médicale » ou que cela est causé par « l’âge ». Dites-le immédiatement à votre médecin ou à votre pharmacien. Ce pourrait être le signe d’un effet secondaire d’un médicament ou le résultat d’une interaction avec un autre médicament que vous prenez déjà.

7. Faites attention aux cascades médicamenteuses. Parfois, de nouveaux médicaments peuvent être prescrits pour traiter les effets secondaires causés par un médicament que vous prenez déjà. C'est ce qu'on appelle les « cascades médicamenteuses ». Un exemple courant est lorsqu’on prescrit un médicament pour traiter des maux d'estomac causés par un autre médicament. Demandez à votre médecin de considérer si ces nouveaux symptômes pourraient être causés par des médicaments et si vous devriez envisager d'arrêter de prendre un médicament ou de réduire la dose. Cesser ou réduire la dose d’un médicament en collaboration avec un professionnel de la santé s’appelle la déprescription.

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8. Être à l'affût des changements. Dites à votre médecin comment les nouveaux médicaments vous affectent et si vous avez noté un changement, pour le meilleur ou pour le pire. Les médecins comptent sur vous pour mentionner les changements que vous observez. Si vous VOYEZ quelque chose (ou ressentez quelque chose), DITES-LE (comme à l'aéroport!). Partager ses inquiétudes concernant les effets nuisibles d'un médicament est essentiel.

9. Les aînés sont plus sensibles aux médicaments. En raison des changements au niveau du fonctionnement des reins et du foie, les aînés deviennent plus sensibles aux médicaments en vieillissant. Dans de nombreux cas, les médicaments devraient être prescrits à de plus faibles doses chez les aînés. Plus on prend de médicaments, plus les risques d'interactions médicamenteuses sont élevés. Les médicaments couramment prescrits aux aînés peuvent causer des étourdissements et une perte d'équilibre, entraîner des chutes, des fractures et même des hospitalisations, ainsi qu’avoir un impact négatif sur la cognition et la mémoire. Les effets nuisibles des médicaments peuvent survenir même si vous les prenez depuis longtemps. Votre médecin compte sur vous pour signaler ces problèmes. Pour des pistes sur comment commencer la discussion à propos de la possibilité de déprescrire certains médicaments, consultez: https://www.reseaudeprescription.ca/conversation/

Pour en savoir plus sur la saine gestion des médicaments, visitez ce site web : https://www.reseaudeprescription.ca/

À propos des auteures :

Johanna Trimble est une défenseure des droits des patients et membre du BC Patient Voices Network. Elle est membre du sous-comité de soins gériatriques et de soins palliatifs du Council on Health Promotion for Doctors of BC. À titre de conférencière, elle enseigne à des étudiants en médecine de première année à l’University of British-Columbia au sujet de la gériatrie communautaire ainsi qu'à des étudiants en pharmacie, sur les problèmes liés à la médication dans les établissements de soins de longue durée. Johanna est membre active du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

Janet Currie est une travailleuse sociale impliquée dans la sécurité des médicaments et des patients depuis plus de 17 ans. Elle est particulièrement préoccupée par la sécurité et l'efficacité des médicaments en psychiatrie et leurs répercussions sur les aînés. Elle est ancienne coprésidente du Réseau canadien pour la santé des femmes et membre du Comité consultatif d'experts sur la vigilance des produits de santé de Santé Canada. Elle possède et gère un site Web sur la sécurité des médicaments psychiatriques et a souvent témoigné devant le Sénat canadien et le Comité permanent de la santé sur la surveillance des médicaments d’ordonnance et les effets nuisibles des médicaments. Elle termine un doctorat sur la sécurité des médicaments et l’usage des médicaments à des fins autres que celles approuvées par Santé Canada, à l’University of British-Columbia. Janet est membre exécutive et présidente du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

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Préoccupés par les médicaments que prennent vos proches?

Par Janet Currie et Johanna Trimble

Les membres de la famille sont souvent les premiers à remarquer les effets des médicaments d'ordonnance sur leurs proches. Lire la suite…

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Par Janet Currie et Johanna Trimble

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Les membres de la famille sont souvent les premiers à remarquer les effets des médicaments d'ordonnance sur leurs proches.

Des problèmes de mémoire, une sédation excessive, de la confusion, des étourdissements, des problèmes d'équilibre, des chutes ou un comportement inhabituel sont des exemples d’effets indésirables qui peuvent être observés fréquemment.

Quelques faits sur les médicaments et les aînés:

  • Deux aînés sur trois au Canada prennent au moins cinq médicaments et un sur quatre en prend au moins dix.

  • Tous les médicaments peuvent causer des réactions indésirables, même ceux achetés sans ordonnance.

  • Plus on prend de médicaments, plus le risque de réactions indésirables augmente.

  • Les effets indésirables peuvent être légers ou graves, temporaires ou permanents. Ils peuvent survenir de façon soudaine ou encore se développer avec le temps.

  • En général, les aînés sont plus sensibles aux effets des médicaments parce que leur corps élimine les médicaments différemment. De plus petites doses peuvent être efficaces et plus sécuritaires.

  • Souvent, les ordonnances s’accumulent au fil des ans chez les aînés. Toutefois, certains médicaments ne sont peut-être plus nécessaires ou sécuritaires. Cela est plus probable lorsque plusieurs médecins prescrivent des médicaments pour un même patient.

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Est-ce un nouveau symptôme, ou bien l'effet indésirable d'un médicament?

Lorsqu'un proche éprouve de nouveaux symptômes, il faut se rappeler que cela pourrait être causé par un médicament, particulièrement si certains d’entre eux ont été débutés récemment. 

De nouveaux symptômes ne sont pas toujours causés par un problème de santé ou par le vieillissement.

Une réévaluation régulière des médicaments est recommandée pour les gens de tous âges –surtout si plus de cinq médicaments sont pris de façon chronique.

Soyez compréhensif

Lorsque vous parlez à vos proches d'un changement que vous avez remarqué ou de vos inquiétudes au sujet de leurs médicaments, faites preuve de tact.

  • Votre proche a peut-être déjà remarqué ces nouveaux symptômes. Il est possible qu’il craigne l’impact que pourrait avoir une diminution de dose ou la cessation d’un médicament.

  • Expliquez qu'une révision des médicaments faite par un pharmacien, une infirmière ou un médecin serait appropriée et pourrait mener à de bons résultats.

  • Gardez en tête que les aînés ont à cœur leur indépendance et que la plupart désirent prendre eux même les décisions en lien avec leur santé.

Préparez une liste de médicaments

Aidez vos proches à préparer une liste de leurs médicaments.

Tout d'abord, avec le consentement préalable de votre proche, demandez au pharmacien d'imprimer une liste des médicaments au dossier. Avec votre être cher, c’est aussi une excellente occasion pour vous de poser des questions au pharmacien.

Si votre proche fréquente plusieurs pharmacies, chaque pharmacie n'aura habituellement qu'une liste partielle des ordonnances. Ainsi, il est très important de s’assurer que la liste des médicaments est complète. 

L'information sur cette liste imprimée pourra aider votre proche à ensuite créer sa propre liste de médicaments, qui peut être rédigée à la main ou dans un tableau Excel. Assurez-vous d'inclure les médicaments en vente libre ainsi que les produits de santé naturels sur cette liste.

La liste doit inclure le nom du médicament, la dose, la raison pour laquelle il a été prescrit, le moment de prise, la date où le médicament a été prescrit et qui l'a prescrit. Le Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription a un gabarit que vous pouvez utiliser pour créer cette liste.

Si votre proche est dans l'impossibilité de demander une liste de par lui-même, vous devrez fournir un document tel qu’une procuration, qui vous identifiera comme étant la personne en charge des décisions en matière de soins de santé.

Assurez-vous que les médicaments soient réévalués

Demandez à votre proche s'il est prêt à compléter une révision de ses médicaments.

  • Expliquez que la révision des médicaments faite par un pharmacien, une infirmière ou un médecin est un processus normal qui sera utile à plusieurs niveaux. Cela permettra de formuler des recommandations quant aux médicaments pris, vérifier si des ajustements de doses devraient être effectués ou encore d’identifier des interactions médicamenteuses problématiques. Il sera aussi possible d’identifier si certains médicaments ne sont plus nécessaires et s’il est possible de déprescrire*.

  • Selon votre province, un pharmacien peut être en mesure de fournir le service de révision des médicaments gratuitement. Vérifiez auprès de votre pharmacien pour voir si c'est bien le cas.

  • Demandez à votre proche s'il souhaite que vous l’accompagniez pour discuter des résultats de la révision des médicaments.

  • Demandez à ce que le rapport écrit suite à la révision des médicaments soit envoyé au médecin de famille. Assurez-vous que les résultats de cette révision soient révisés avec le médecin. Pour ce faire, un rendez-vous de plus longue durée sera requis avec le médecin.

  • Soyez avisés que certains aînés peuvent se sentir inconfortables lorsqu’il est temps d’évoquer des effets indésirables avec leur médecin, car ils estiment que cela peut être considéré comme étant impoli ou alors comme un manque de confiance envers les soins reçus.

Effets indésirables des médicaments à l'hôpital

Que faire si un proche semble souffrir d’un effet indésirable suite à la prise d’un médicament pendant son séjour à l'hôpital ou lors d'une visite à l'urgence?

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  • Assurez-vous de savoir quel médicament a causé le problème et notez les informations sur la liste des médicaments.

  • Assurez-vous que cette information est aussi ajoutée au dossier de votre proche chez le médecin de famille.

  • Beaucoup de gens arrêtent un médicament problématique à l'hôpital, pour ensuite redébuter le même médicament (ou le même type de médicament) suite à un retour à la maison. Ceci est causé par un manque de communication et peut engendrer une nouvelle visite d'urgence à l'hôpital. Les informations essentielles ne font pas toujours leur chemin vers les bonnes personnes au bon moment.

Protégez les intérêts de vos proches

Vous représentez une ressource importante pour vos proches. Discutez respectueusement de vos inquiétudes et offrez des solutions pratiques : cela pourrait aider à prévenir de graves problèmes de santé. Votre soutien peut également aider les membres de votre famille à conserver leur indépendance et à prendre des décisions éclairées quant à leur santé.

*La déprescription signifie cesser un médicament ou en réduire la dose lorsqu’il n’a plus d’effet bénéfique ou qu’il peut être nuisible. Le but de la déprescription est de maintenir ou d'améliorer la qualité de vie.

À propos des auteures :

Johanna Trimble est une défenseure des droits des patients et membre du BC Patient Voices Network. Elle est membre du sous-comité de soins gériatriques et de soins palliatifs du Council on Health Promotion for Doctors of BC. À titre de conférencière, elle enseigne à des étudiants en médecine de première année à l’University of British-Columbia au sujet de la gériatrie communautaire ainsi qu'à des étudiants en pharmacie, sur les problèmes liés à la médication dans les établissements de soins de longue durée. Johanna est membre active du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

Janet Currie est une travailleuse sociale impliquée dans la sécurité des médicaments et des patients depuis plus de 17 ans. Elle est particulièrement préoccupée par la sécurité et l'efficacité des médicaments en psychiatrie et leurs répercussions sur les aînés. Elle est ancienne coprésidente du Réseau canadien pour la santé des femmes et membre du Comité consultatif d'experts sur la vigilance des produits de santé de Santé Canada. Elle possède et gère un site Web sur la sécurité des médicaments psychiatriques et a souvent témoigné devant le Sénat canadien et le Comité permanent de la santé sur la surveillance des médicaments d’ordonnance et les effets nuisibles des médicaments. Elle a complété un doctorat sur la sécurité des médicaments et l’usage des médicaments à des fins autres que celles approuvées par Santé Canada, à l’University of British-Columbia. Au moment de la publication de cet article, Janet était membre exécutive et présidente du comité de sensibilisation du public du Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription.

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