Rapport sommaire du Sommet national 2023

Rétrospective sur les séances, fait saillants et bien plus!

Le Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription (ReCAD) remercie tous ceux et celles qui ont participé au Sommet national 2023, qui a eu lieu à Montréal le 8 et 9 novembre 2023 ! Visionnez les photos du Sommet ici.

Découvrez les objectifs, les thèmes clés et les résultats du Sommet national dans le compte-rendu ici.


Pourquoi nous réunir ?

Pour réduire l’utilisation des médicaments inappropriés et promouvoir l’accès à des alternatives plus sûres, il est important de partager les expériences et les connaissances, et de renforcer les liens entre les gens qui ont en commun ces objectifs. Pour ce faire, le Sommet du ReCAD 2023 a réuni des acteurs clés de partout au pays, dont des patients partenaires, des leaders du domaine communautaire, des professionnels de la santé, des chercheurs, des représentants d’organisations en santé, des étudiants et des décideurs politiques. La thématique de l’événement était d’inviter les participants et les participantes, pendant et après l’événement, à « semer leur passion pour la déprescription » !

Le Sommet a été rempli d’occasions d’apprendre et d’échanger : divers conférencières et conférenciers invités, incluant des étudiants et stagiaires, ont présenté des initiatives innovantes ainsi que les résultats de projets de recherche. Puis, lors d’activités interactives de groupe, les participants ont pu imaginer le futur de la déprescription, en générant de grandes idées pour s’attaquer à la surcharge de médicaments, et en sélectionnant ensemble les idées les plus prometteuses. Lesquelles furent sélectionnées ? Continuez à lire pour en savoir plus !

Les objectifs du Sommet national 2023 étaient les suivants :

  • Offrir une opportunité de réseautage et un forum de dialogue entre diverses parties prenantes, incluant les leaders communautaires, les cliniciens, les décideurs et les chercheurs.

  • Présenter des recherches, des outils et des activités qui appuient des initiatives régionales faisant la promotion l'usage approprié des médicaments.

  • Contribuer aux travaux nationaux pour une stratégie pancanadienne pour l'usage approprié des médicaments par le Bureau de transition de l'Agence canadienne des médicaments.

  • Partager différentes approches nationales et juridictionnelles qui font la promotion de l'usage approprié des médicaments.

 

Organisme subventionnaire

Le Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription remercie Santé Canada pour son soutien financier, sans qui l’organisation de cet événement n’aurait pas été possible.

 

Qui était présent au Sommet ?

Pour inclure une diversité de perspectives, il était nécessaire d’accueillir des représentants de différents milieux d’activité. Voici la distribution des participants selon le domaine :

D’où provenaient les participants au Sommet ?

En plus des domaines d’activités, il était important pour nous d’inviter des participants provenant de partout au pays, afin d’assurer une vaste représentation des différentes communautés et réalités. Le graphique suivant indique la région géographique représentée par les participant(e)s.


 Matin du 8 novembre : rencontre de travail des comités du ReCAD

Le Sommet a débuté par une rencontre réunissant le comité de sensibilisation du public, le comité de recherche et le comité des professionnels de la santé du ReCAD. Incroyable mais vrai : ces comités n’avaient pas eu l’occasion de se rencontrer en personne depuis plus de cinq ans !

Après un mot d’introduction et une brève mise à jour présentée par le directeur exécutif Jim Silvius et la directrice scientifique Emily McDonald, les comités se sont mis au travail. Au cours d’une première séance, chacun des comités avait pour but de :

  1. Identifier les actions réussies au cours des dernières années,

  2. Effectuer une analyse des forces/réalisations, des opportunités, des aspirations, et des résultats recherchés) pour leur comité, et

  3. Déterminer les priorités du comité et rédiger un plan d'actions réalisables avec un calendrier associé.

Tables de discussion du comité de sensibilisation du public (photo à gauche) et du comité de recherche (photo à droite) du ReCAD.

Le fruit de ce travail a ensuite été présenté aux membres des autres comités, avec un but en tête : identifier comment collaborer pour atteindre chacun des objectifs fixés. En guise d’exemple, le comité de recherche et le comité de sensibilisation des patients ont convenu qu’un partenariat plus soutenu était nécessaire pour codévelopper des initiatives de recherche qui répondent à de réels besoins exprimés par les patients et leurs proches en matière d’usage approprié des médicaments. Le comité des professionnels de la santé a quant à lui présenté son plan pour intégrer les compétences en déprescription aux curriculums universitaires du domaine de la santé, tout en désirant bien mesurer les impacts de ces efforts. Encore ici, un partenariat avec le comité de recherche était vu d’un bon œil pour s’assurer de bien documenter et d’évaluer ce processus.

Brenda Schuster (photo à gauche) du comité des professionnels de la santé et Johanna Trimble (photo à droite) du comité de sensibilisation du public.

 

Après-midi du 8 novembre : consultations du Bureau de transition de l’Agence canadienne des médicaments (BTACM)

De nombreux nouveaux participants se sont joints aux membres des comités du ReCAD au début de l’après-midi du 8 novembre afin de participer aux séances consultatives du BTACM.

Lors d’une première séance plénière, Susan Fitzpatrick, cheffe du BTACM, a partagé une mise à jour des travaux en vue de la création d’une Agence canadienne des médicaments (ACM), et des étapes envisagées pour mettre en place une stratégie nationale d’usage appropriée des médicaments au Canada.

Les participants ont ensuite pu mettre la main à la pâte, afin de contribuer au développement de la stratégie présentée par Mme Fitzpatrick. En petits groupes, ils ont partagé leurs perspectives quant aux activités prioritaires d’un programme d’utilisation appropriée de l’ACM, en plus de discuter des meilleures façons d’évaluer ces activités, et d’en communiquer les résultats avec le public. Les échanges tenus lors de ces consultations ont été riches et variés, en adéquation avec le large éventail de parties prenantes présentes. Ces consultations ont été documentées et guideront le BTACM au cours des prochaines étapes.

Susan Fitzpatrick, cheffe du Bureau de transition vers une Agence canadienne des médicaments, offrant la première conférence plénière du Sommet.

 

Concours de présentations affichées sur la recherche en usage approprié des médicaments

Présentations d’affiches scientifiques offertes par des étudiants.

Présentations d’affiches scientifiques offertes par des étudiants.

Pour clore cet après-midi d’échanges, une dizaine d’étudiants provenant de différentes universités ont présenté leurs travaux portant sur l’usage approprié des médicaments et la déprescription dans le cadre d’un concours d’affiches scientifiques. Ce fut une excellente opportunité de faire rayonner la prochaine génération de chercheurs dans ce domaine !



La qualité générale des affiches a été remarquée par les juges et participants. Les juges ont eu la difficile décision, mais ont fini par s’entendre et décerner les prix suivants :

Gagnants du concours des présentations d’affiches scientifiques.
De gauche à droite : Henry Michael, étudiant au département de médecine expérimentale à l’Université McGill; Dre Emily McDonald, directrice scientifique du ReCAD et professeure associée de médecine à l’Université McGill; Jimmy Lee, étudiante au programme d’innovation digitale en santé de l’Université McGill; Émilie Bortolussi-Courval, infirmière clinicienne et étudiante au département de médecine expérimentale de l’Université McGill.

Première place : Jimmy Lee, programme d’innovation digitale en santé de l’Université McGill
Titre de l’affiche : Mécanismes pour la déclaration des évènements indésirables médicamenteux

Deuxième place : Henry Michael, département de médecine expérimentale de l’Université McGill
Titre de l’affiche : L’utilité clinique des échelles de charge anticholinergique dans l’évaluation des risques liés aux médicaments et de la déprescription : une revue systématique et analyse des lacunes

Troisième place : Émilie Bortolussi-Courval, département de médecine expérimentale de l’Université McGill
Titre de l’affiche : La déprescription chez les patients hémodialysés : une étude prospective, contrôlée et amélioration de la qualité en utilisant MedSécure


Matin du 9 novembre

C’est gonflé à bloc que tous les participants se sont retrouvés pour la deuxième journée du Sommet. Cette journée a débuté en force, avec la présentation de plusieurs initiatives canadiennes ayant fait leurs preuves pour améliorer la façon dont nous utilisons les médicaments :

Georges Marcoux, patient partenaire de Sleepwell.

  • Mieux dormir sans médicament avec Sleepwell: Aux côtés de Dr David Garner, chercheur de l’Université Dalhousie, le patient partenaire Georges Marcoux a présenté son parcours de déprescription des somnifères grâce au programme Sleepwell. Sleepwell aide les patients à mieux dormir grâce à la thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie (TCC-i).

De gauche à droite : Émilie Bortolussi-Courval et Dre Emily McDonald présentant les réalisations de MedSécure.

  • MedSécure : un outil électronique pour mieux déprescrire : Dre Emily McDonald et Émilie Bortolussi-Courval ont expliqué comment l’outil informatique MedSécure aide les prescripteurs à initier et compléter le processus de déprescription pour diverses populations de patients.



De gauche à droite : Dr Justin Turner et Linda Oldford présentant l’initiative SaferMedsNL.

  • Le programme provincial de déprescription SaferMedsNL : En collaboration avec la patiente partenaire Linda Oldford, Dr Justin Turner, de l’Université Monash, a présenté l’impact du programme SaferMedsNL, qui a misé sur l’instauration d’un programme de remboursement des activités de déprescription des pharmaciens communautaires, la sensibilisation du public et l’éducation des professionnels de la santé pour promouvoir la déprescription des somnifères et des inhibiteurs de la pompe à protons. Cette approche multipartite a pour nom l’impact collectif.

Dre Corinne Hohl présentant l’initiative ActionADE.

  • Éviter la réexposition aux médicaments nocifs avec ActionADE : Dre Corinne Hohl, de l’Université de Colombie-Britannique, et Johanna Trimble, patiente partenaire, ont présenté comment l’outil ActionADE permet aux professionnels de la santé de documenter les effets indésirables rapportés par les patients et de partager ces informations entre les milieux de soins, pour réduire le risque de réexposition aux médicaments en cause, un phénomène malheureusement bien trop fréquent dû aux lacunes en matière de partage d’information.


Chacune des présentations mises de l’avant dans cette première séance démontrait l’importance du partenariat avec le public et de la collaboration interprofessionnelle pour assurer le succès des différents programmes.

 

Première activité de groupe : ensemble, générons de grandes idées pour nous attaquer à la surcharge de médicaments !

Dre Andrea Murphy animant l’activité participative de groupe.

Dre Andrea Murphy et Dr Wade Thompson, membres de l’exécutif du ReCAD, ont animé une activité participative de groupe, visant à générer des idées créatives pour promouvoir l’usage approprié des médicaments et la déprescription – et semer la déprescription à tous vents ! La question suivante a été posée aux participants : quelle est votre grande idée pour réduire les effets néfastes de la surcharge de médicaments ?

Après un moment pour réfléchir à cette question en solo, les participants ont pu présenter cette idée aux autres avec eux à la table. Chacune des tables a ensuite eu l’opportunité de « faire croître » son idée, en pouvant même combiner plusieurs d’entre elles ! Cela a mené à la production d’une seule grande idée par table. Ces idées ont été présentées au grand groupe, notées sur de grandes affiches, et soumises au vote ! En effet, au courant des heures qui suivaient, les participants ont été invités à voter pour les meilleures idées à l’aide de collants de couleur à apposer sur les affiches présentant les idées de leur choix. Cliquez ici pour découvrir les idées gagnantes !

Des participants du Sommet partageant et consultant leurs grandes idées, dans le but de voter pour la meilleure contribution.

 

Foire d’organisations faisant la promotion de l’usage sécuritaire des médicaments

Un des objectifs du Sommet était d’outiller les participants à faire la promotion de l’usage sécuritaire des médicaments et de la déprescription dans leur milieu. Une douzaine de partenaires étaient présents aux côtés du ReCAD. Voici la liste en ordre alphabétique :

De gauche à droite: Bill Berryman, membre du comité de sensibilisation du public du ReCAD, et Dr David Gardner discutant proche des kiosques d’exposition.

Chacun des groups a profité de l’occasion pour présenter ses ressources et rencontrer les participants : brochures, outils en ligne, livres – une panoplie d’outils étaient à la disposition des participants, tout ça, encore une fois, afin de les supporter dans leurs efforts pour semer leur passion pour la déprescription !

À gauche : Kiosque d’exposition de Deprescribing.org, une organisation du domaine de la santé représentée par Dr Wade Thompson et Dre Lisa McCarthy.
À droite : kiosque d’exposition de MedSafer, un logiciel promouvant la sureté des médicaments représenté par Dre Emily McDonald et Émilie Bortolussi-Courval.

 

Séance parallèle 1 : Avançons vers la réconciliation : devenir partenaires de projets de recherche menés par les communautés autochtones 

De gauche à droite : Dr Larry Leung, Rhonda Schooner, Verna Arcand et Dre Cheryl Sadowski, conférenciers de la séance « Avançons vers la réconciliation : devenir partenaires de projets de recherche menés par les communautés autochtones ».

Les membres des communautés autochtones sont, encore aujourd’hui, victimes d’oppression et de racisme lorsqu’il est temps de recevoir des soins, incluant des soins pharmaceutiques. Verna Arcand, de la Première Nation Alexander, Rhonda Schooner, agente de soutien culturel à la guérison par la terre de la Première Nation Nuxalk, ont courageusement partagé leur parcours dans le cadre de cette séance et ont illustré que la discrimination est encore bien présente. Elles ont abordé, entre autres, leurs expériences personnelles avec les pharmaciens et les médicaments, et l’importance des médecines traditionnelles dans leurs cultures respectives.

Leurs témoignages ont démontré le chemin qui reste à parcourir en termes d’inclusion et de décolonisation des soins de santé. Les pharmaciens chercheurs Dre Cheryl Sadowski, de l’Université d’Alberta, et Dr Larry Leung, de l’Université de Colombie-Britannique, ont souligné l’importance d’accroître la prise de décision et l’implication des membres de communautés autochtones en éducation et en recherche, en décrivant les efforts en ce sens, notamment en codéveloppant un premier modèle de pharmacie autochtone.

 

Séance parallèle 2 : courtes présentations de recherche

Le Sommet a permis à plusieurs chercheurs de présenter leurs projets de recherche, ainsi que les impacts mesurés de ces projets pour mieux comprendre et améliorer la façon dont les médicaments sont utilisés.

Dre Lise Bjerre (photo à gauche) et Katherine Desforges (photo à droite) partageant leurs résultats de recherche.

  1. Dr Wade Thompson, de l’Université de Colombie-Britannique, et Dre Lisa McCarthy, de l’Université de Toronto, nous ont présenté les réalisations et les projets futurs de deprescribing.org. Cette organisation a pris beaucoup d’ampleur au Canada et dans le monde depuis les dix dernières années, en publiant entre autres cinq lignes directrices et algorithmes de déprescription fondés sur des données probantes. Il y a, à ce jour, plus de 30 adaptations ou traductions de ces documents à travers le monde.

  2. Katherine Desforges, de l’Université de Montréal, a présenté son projet de recherche qualitative effectué à l’Université Monash, en Australie, sur la communication des pharmaciens portant sur la déprescription lors de la transition de soins de l’hôpital vers la communauté.

  3. Dre Lise Bjerre, de l’Université d’Ottawa, a présenté l’impact de la discordance linguistique entre la langue de l’établissement et la langue du patient pour ce qui est de la prescription d’antipsychotiques dans les établissements de soins de longue durée en Ontario.

  4. Dr Wade Thompson, en remplacement de Dr Colin Dormuth de l’Université de la Colombie-Britannique, a présenté un aperçu du programme Portrait mené par l’organisation Therapeutics Initative en Colombie-Britannique. Ce programme d’audit et de rétroaction permet aux médecins de famille et aux infirmières praticiennes d’analyser leurs pratiques de prescription, de les comparer à celles de leurs pairs, en plus de leur fournir des informations et outils fondées sur les preuves.

 

Au-delà des projets pilotes : l’expérience du réseau de recherche en déprescription américain

Dr Mike Steinman présentant son expérience dans la recherche en déprescription aux États-Unis.

Après les séances parallèles, tous les participants se sont retrouvés pour écouter Dr Mike Steinman, gériatre et directeur du réseau de recherche en déprescription américain. Celui-ci a présenté son parcours afin d’obtenir avec succès du financement pour la recherche en déprescription aux États-Unis. Dans ce pays ainsi qu’ailleurs dans le monde, peu de sources de financement sont dédiées à ce domaine. Il a donc partagé des stratégies pour tirer parti des opportunités de financement existantes. Il a aussi proposé des questions méritant d’être priorisées en matière de recherche en déprescription, incluant les effets économiques directs, et l’engagement des patients vis-à-vis de ces activités cliniques.

 

Discussions en panel : comment sauver la planète d’une surcharge de médicaments ?

Dre Barb Farrell, membre de l’exécutif du ReCAD, a accueilli trois panélistes afin de répondre à une grande question : comment sauver la planète d’une surcharge de médicaments ?

Discussion en panel, modérée par Dre Barb Farrell. De gauche à droite : Terence Young, Dre Barb Farrell, Dre Lalitha Raman-Wilms et Dr Myles Sergeant

Chacun de ces conférenciers avait un angle qui lui était propre : Dr Myles Sergeant, directeur exécutif de la Coalition canadienne pour un système de santé écologique, a démontré pourquoi la déprescription peut jouer un rôle essentiel afin de réduire l’impact environnemental des systèmes de santé, incluant son empreinte carbone.

Dre Lalitha Raman-Wilms, doyenne de la Faculté de pharmacie de l’Université du Manitoba et présidente du comité des professionnels de la santé du ReCAD, a décrit comment le renforcement des compétences en déprescription des professionnels est clé pour que davantage de patients y aient accès.

Terence Young, ancien député fédéral et instigateur de la Loi visant à protéger les Canadiens contre les drogues dangereuses (Loi de Vanessa), qui exige des établissements de santé la déclaration des réactions indésirables graves à un médicament, a décrit pourquoi le renforcement des politiques encadrant les pratiques était selon lui une solution incontournable.

 

Assurer un usage approprié des médicaments équitable

Dr Nav Persaud présentant ses résultats de recherche.

Dr Nav Persaud, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la justice en santé, a offert la deuxième séance plénière de la journée. Dans le cadre de sa présentation, il a expliqué le lien entre la prescription inappropriée et l’accès inéquitable aux médicaments au Canada, et a décrit les résultats de l’essai clinique CLEAN Meds. Cette étude a mesuré l’impact d’un accès équitable aux médicaments sur la santé des personnes ainsi que les économies engendrées pour le système de la santé. Il a expliqué aussi la nécessité d’une liste restreinte de médicaments essentiels dans la lutte contre l’usage inapproprié des médicaments.

 

Deuxième séance participative de groupe : les meilleures idées pour s’attaquer à la surcharge de médicaments – et ce que chacun peut faire pour les concrétiser !

Dr Justin Turner (à gauche) et Dre Lisa McCarthy
(à droite) animant la deuxième activité participative de groupe.

Dre Lisa McCarthy et Dr Justin Turner, membres de l’exécutif du ReCAD, ont animé l’activité participative finale de groupe. Après avoir semé et fait croître les idées, il était temps de les récolter ! De plus, la séance avait pour but d’aider les participants à identifier les actions concrètes que les participants(es) pourraient entreprendre pour promouvoir l’usage approprié des médicaments dans leur communauté ou leur réseau.

Et quels furent les résultats ?

Après le décompte des votes des participants, voici les trois meilleures idées pour réduire les effets néfastes de la surcharge de médicaments !

  • Première place (ex-aequo) : Produire une vidéo éducative de type « Minutes du patrimoine » portant sur l’usage approprié des médicaments et la déprescription. Mêlant humour et émotion, cette courte vidéo aurait pour but d’encourager l’empowerment des patients et serait diffusée à travers le pays.

  • Première place (ex-aequo) : Encourager chaque province et territoire à adopter une approche d’impact collectif de type « SaferMeds 2.0 ». Cela inclurait du soutien pour mettre en œuvre des initiatives fondées sur des données probantes, l’amélioration de la collaboration entre professionnels de la santé et les patients, l’inclusion d’un cursus en matière de déprescription dans l’éducation des professionnels de la santé et des campagnes de sensibilisation du public.

  • Deuxième place : Création de la « Journée nationale du ménage du printemps de vos médicaments », qui aurait pour but d’encourager les patients à faire une réévaluation de leurs médicaments avec un professionnel de la santé afin d’éviter la surcharge de médicaments.

En résumé, tous étaient d’accord pour dire que la sensibilisation et l’éducation du public, ainsi que davantage d’investissement gouvernementaux, sont prioritaires pour créer des changements sur le plan systémique.

 

L’impact du sommet

Il était important pour notre équipe de mesurer l’impact de l’événement sur les participants, via l’utilisation d’un court sondage. Quelle satisfaction de constater que, parmi les participants ayant répondu au sondage, la vaste majorité sont repartis en rapportant avoir une meilleure compréhension des besoins, lacunes et tendances en matière d’usage approprié des médicaments et la déprescription au Canada. De façon similaire, la plupart des répondants ont rapporté se sentir plus plus motivés et mieux outillés pour jouer un rôle actif afin d’améliorer l’usage approprié des médicaments et la déprescription (voir figure 1).

Figure 1 : Résultats du sondage des participants visant à évaluer l’impact du sommet national du ReCAD 2023.

Les réponses au sondage sont encourageantes. Nous partagerons d’avantages de résultats de ce sondage dans des communications futures – restez à l’affût !

Merci à tous et à toutes!

Participant(e)s du Sommet national 2023.

Le Sommet national 2023 fut rempli d’idées florissantes afin de semer la déprescription au Canada et ailleurs. Entre autres, le Sommet a permis d’entendre la voix des patients, qui sont ceux pour qui nous travaillons tous. Il a également mis l’emphase sur l’urgence de travailler avec les communautés autochtones, ainsi que d’autres communautés en quête d’équité, pour reconnaître ce qui a été longtemps ignoré et améliorer l’usage des médicaments dans ces populations. Le partage de connaissances, d’outils, et la création de nouvelles collaborations entre diverses parties prenantes nous permettent humblement d’être optimistes pour l’avenir de l’usage approprié des médicaments et la déprescription au Canada. Les résultats du sondage des participants nous donnent également espoir quant à l’impact positif de l’événement.

Nous tenons encore une fois à remercier Santé Canada pour le soutien financier ayant permis la tenue de cet événement, et bien sûr tous les participants d’avoir été si impliqués et engagés pendant ces deux jours.