Vos témoignages

Dans cette vidéo, Christine raconte l’histoire de sa mère, Frances, dont la santé a été affectée par des effets indésirables causés par ses médicaments. Grâce à l’initiative de Christine et à la collaboration d’un professionnel de la santé, un processus de déprescription a été amorcé, ce qui a permis d’améliorer la qualité de vie de Frances. Nous remercions Christine d'avoir généreusement partagé l’histoire de sa mère, Frances.

Comment reconnaître un effet secondaire d’un médicament, et agir : l’histoire de Frances racontée par sa fille Christine


Christine a été proche aidante pour sa mère Frances, qui a vécu en résidence pour aînés en perte d’autonomie. Christine a dû aider Frances à faire face à des effets secondaires importants causés par ses médicaments.

Christine s’inquiétait des changements importants dans le comportement et l’attitude de sa mère. Sa qualité de vie se détériorait visiblement. En constatant la longue liste de médicaments qu’elle prenait, Christine a décidé d’agir. Elle refusait de croire que cela était dû à ce qu’on lui disait être “le vieillissement normal”. Elle a demandé une révision complète des médicaments de Frances par un médecin.

Après examen des symptômes et des médicaments de Frances, son médecin lui a diagnostiqué une dyskinésie tardive, un trouble involontaire et défigurant des mouvements de la langue, de la mâchoire, du tronc ou des membres. Ce trouble était causé par un médicament antipsychotique qu’elle prenait. Le personnel de la résidence et les résidents n'ont pas compris la nature de ce trouble, ce qui a conduit à des moqueries à propos des mouvements faciaux incontrôlables de Frances.

Un processus de déprescription graduelle de ce médicament a été mis en place en collaboration avec l’équipe soignante de Frances. Après une période de onze mois, le médicament a pu être complètement arrêté. L’état de Frances s’est amélioré : elle avait moins de mouvements incontrôlables et pouvait se déplacer plus facilement. Toutefois, certains effets du trouble étaient irréversibles, laissant Frances avec des séquelles.

Christine tire de nombreux enseignements de cette expérience. Avant tout, elle sait qu’il est essentiel de poser des questions sur ses médicaments, dès leur prescription ou dès l’apparition d’un nouveau symptôme. Elle aimerait que chacun et chacune adopte le réflexe de demander : “Est-ce que cela pourrait être causé par un de mes médicaments ?”

Lorsque la mère de Christine n’a plus été en mesure de prendre des décisions médicales pour elle-même, Christine a assumé le rôle de proche aidante – mais il n’a pas été facile d’obtenir les changements nécessaires dans les médicaments sans l’autorité légale appropriée. Si vous prenez soin d’un proche et que vous pourriez avoir besoin de prendre des décisions médicales en leur nom, assurez-vous de disposer du droit légal pour le faire. Au Canada, cela nécessite généralement un document tel qu’une Procuration relative au soin de la personne, une directive médicale anticipée, une directive personnelle, ou un accord de représentation, selon votre province ou territoire. Ces documents vous autorisent à accéder aux informations de santé et à prendre des décisions de soins si votre proche devient incapable de le faire. Vous pouvez en préparer un auprès d’un avocat ou en utilisant les ressources mises à disposition par votre gouvernement provincial ou territorial.

L'histoire de chacun(e) est différente. La déprescription doit s'adapter aux objectifs et aux besoins de santé de chaque personne. Pour savoir comment commencer une conversation sur la déprescription avec un(e) professionnel de la santé, cliquez ici.